Violences conjugales
Devant la pandémie du virus Corona,
Décimant la Terre, du plus haut au plus bas,
Sont fauchés par la mort, des milliers d’innocents :
Des personnes âgées et mêmes des enfants !
Le dur confinement, par l’Etat imposé,
A mis tout à l’arrêt :
Ecoles, commerces, transports, usines.
L’économie, hélas, ne paie plus de mine.
Le chômage devient un problème de poids.
Les pauvres, sans le sou, sont en plein désarroi.
Le moral des hommes traîne la savate.
Ils ont très mal partout, par plaies scélérates !
Dans d’exigus logis, le brouhaha d’enfants,
Agités, turbulents,
Fait monter, aux parents, des soupçons angoissants !
Ils étouffent, suffoquent, s’opposent
S’injurient, se battent, explosent !
C’est là que jaillissent
Assez sauvagement
Les coups des spahis
Donnés aveuglément,
Par l’époux dominant,
A l’épouse battue, soumise, têtue,
Tel l’âne patient et le bossu zébu.
Ils me fendent le cœur, attisent les flammes,
Ces conflits conjugaux, subis par les femmes !
Ô sauvageons brutaux
N’avez-vous pas d’âmes,
Ni de réels cerveaux,
Permettant, en somme,
D’assurer le respect aux égales de l’homme ?
Réveillez-vous, bon sang !
Nous sommes loin des temps
Des grottes Cro-Magnon
En hauts sommets des monts,
Où l’homme, grand et fort, était un prédateur,
Du sanglier chasseur.
La femme de l’époque, menue mais pas sotte,
Au fond de sa grotte,
Elevait ses enfants, préparait la popote.
Ces temps-là sont finis, avec l’orang-outan,
Il y a 200.000 ans.
La femme d’aujourd’hui, en pleine évolution,
Malgré les grands écueils, traditions, religions,
Suit, comme il se doit, la marche du progrès.
Les femmes actuelles, de nature douée,
Ont conquis, par l’effort, le savoir et galons.
Elles briguent, de droit, de très hautes fonctions.
Pourquoi pas Grand Vizir ou Sultan Grand Calife ?
Il ne tient qu’à elles, d’exercer leurs bons pifs
Et laisser les mâles, des matous coureurs,
Suivre Ali Baba et ses brigands voleurs !
Collonges le 05 avril 2020
Mokhtar Dakhlia
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